La peinture

La peinture de Lucien Pouëdras est singulière: dans sa préparation comme dans son execution, la toile va obligatoirement etre reliée au calendrier, au fil des saisons.
Elle est rare: partant du vécu de l’enfant, la toile sera reliée à un lieu qui aura forcément
existé, entre 1940 et 1960.
Elle est fidèle: l’évènnement saisi va entrainer dans la toile tout ce qui aura participé à l’atmosphère de cet événnement. Ainsi c’est un petit territoire à l’échelle de l’enfant qui sera reconstitué. Peu importe la perspective, tous les composants seront à leur place:
chemins, arbres, parcelles, bruits etc…
La palette:
Lucien Pouëdras utilise la peinture à l’huile directement en sortie du tube.
Il ne sait pas expliquer les tonnalités car elles résultent des différentes couches qui se
superposent sur la toile et cherchent à retrouver: la bruyère de Juillet, la primevère en Mars,
la pensée sauvage en Septembre, le treffle incarnat en Juin, l’oseille sauvage d’Avril ou
l’orchidée de Juin. La structure des arbres sera expliquée en hiver dès que les feuilles auront abandonné les branches. Le ciel ne sera pas matérialisé, seule sa lumière se retrouvera sur les végétaux.

> La peinture de Lucien Pouëdras vue par Olivier Levasseur